Ah Grisou ! Grisou ! Grisou !
Je dors.
J'entends la porte de la chambre qui s'ouvre. J'ai du rêver !
Elle miaule doucettement. Ah ! Je n'ai pas rêvé !
Elle vadrouille sur le lit. Me grimpe dessus. Elle commence par les pieds (je suis couchée en chien de fusil), continue sur les jambes, je la sens sur ma taille, mes côtes, mon épaule, elle ronronne (elle ronronne rarement). Elle scrute pour voir si je bouge ou pas ? Elle regarde si une main bougerai pour la caresser.
Mais je veux dormir encore un peu, bien au chaud sous ma couverture.
Elle miaule la coquine, fait ses papattes sur moi. Là je bouge car elle abîme la couverture avec ses griffes. Elle a senti ma main, elle la cherche, pour recevoir des caresses.
Elle l'a trouvé, elle s'y frotte avec délectations. Elle adore frotter sa frimousse contre la main. Tout y passe, ses yeux, ses joues, son museau, ses oreilles. Elle adore cela !
Et quand je m'arrêtais, elle revenait à la charge, à chercher mes doigts bienfaiteurs. Je sors l'autre main, pour lui donner les caresses ultimes, et je la plaque sur le lit, lui faisant comprendre que cela suffit.
Elle revient à la charge.
Mais j'ai froid au bras en dehors des couvertures ! Je les range et je ne fais plus attention à elle. J'essaye de me rendormir, j'ai encore deux heures devant moi avant que le réveil ne sonne.
Je me suis réveillée, elle dormait à mes pieds. Elle attendait que je me lève pour descendre avec moi.
Quelle est douce ma Grisou !