Etats d'âme
Mes filles viennent de partir à l'école et moi je n'ai pas besoin de me préparer pour aller au travail. Fini le travail. Apu !
Cela fait drôle !
Pendant dix huit mois mes journées étaient régies par mes jours de travail et ceux de repos, où je faisais mes trucs de maman et de femme d'intérieur.
Et puis, en août c'était fini tout cela, mais ce n'était pas grave puisqu'on allait partir en vacances.
La semaine dernière le Zhomme était d'aprème, donc là le matin avec moi. Cette semaine il est du matin, et il n'est pas là.
Mais ce matin je me rends compte de mon état de "sans emploi". J'ai un vide qui s'installe. Une sensation de je ne sais pas trop quoi qui m'envahie.
Je retourne en arrière. A avant d'avoir ce boulot là.
Mais avant j'avais un boulot, j'étais nounou !
J'étais nounou.
J'étais au moins quelque chose.
Autre chose que cet état de : "chômeuse" !
Cet était de vieille de presque 50 ans (dans 4 ans, on a le temps d'y penser, mais le temps passe si vite, que pour moi je les ais déjà !).
Cet état de femme qui a élevé ses enfants et qui en a marre d'être à la maison.
Cette femme qui a goûté à la liberté d'être un peu indépendante financièrement.
Cette femme perdue parmi d'autres femmes et dont les entreprises ne veulent plus parce qu'elles sont déjà trop âgées, alors qu'elles doivent travailler encore une quinzaine d'années pour pouvoir prétendre à un minimum de retraite.
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Trois petits points
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Ce matin j'ai rendez-vous avec un conseiller à l'ANPE.
Dois-je y aller avec l'espoir que cette personne fera son travail correctement ?
Avec l'espoir qu'il arrivera à me guider correctement dans mes démarches ?
Dois-je avoir de l'espoir ?
Je ne sais pas, mais je vais y aller.